En Afrique, il ne se passe pas une journée sans que l’on ne parle du climat. Cette question n’est
pas l’apanage des grandes rencontres médiatiques voire des séminaires tenus dans des hôtels
luxueux. Elle est présente sur la table de la vendeuse des cacahuètes et sur le plat de midi du
marchand ambulant. Elle est décelable même lors du marchandage entre le l’apprenti et son
client du car rapide au Sénégal. Elle n’épargne pas les usagers de tricycle en Tanzanie et ceux qui
recourent aux charrettes dans les villages les plus reculés. Le changement climatique est
désormais une affaire de tous. Ses conséquences sont assez visibles dans les pays du Sud, avec
tous ce que cela comporte (érosion côtières, désertification, inondations, salinisation des terres,
pertes de biodiversité, etc.). Le changement climatique bouleverse des habitudes, des us et
coutumes et déchire le tissu social qui a jusque-là servi d’équilibre à la société.
Le continent Africain souffre d’une injustice climatique au regard de sa contribution minime à
l’émission des gaz à effet de serres. Sa vulnérabilité ne cesse de grandir, mettant ses populations
dans la nécessité de s’adapter à une situation difficile.